Revue trimestrielle éditée par la Société d’Archéologie, d’Histoire, de Géographie de la Drôme

Une association au service de l’histoire et du patrimoine drômois

POUR
ADHÉREZ
À L’ASSOCIATION

Sans titre-1

Plus d’un siècle et demi d’existence

Le 2 janvier 1866 est constituée la Société départementale d’archéologie et de statistique de la Drôme. On en attribue la paternité à l’archiviste André Lacroix mais l’initiative en revient officiellement à Henry Le Beau, baron de Montour, préfet du département du 5 novembre 1864 au 23 octobre 1869.

Il s’agit, selon son arrêté de création, « d’encourager les hommes de science et d’étude qui consacrent leurs efforts à sauver de la destruction et de l’oubli [les] vestiges des âges qui ne sont plus… » Les membres actifs doivent être parrainés par deux adhérents.

Le succès est immédiat. Quelques semaines après sa création, la société compte cent-vingt-cinq membres. Relevons au passage que la formule « hommes de science et d’étude » s’entend bien de façon restrictive : on recherchera en vain une femme dans le tableau des membres. Au Second Empire, l’érudition ou le simple intérêt pour l’histoire ne peuvent être qu’une préoccupation masculine.

Dès le 19 juillet 1881, un décret du président de la République, Jules Grévy, reconnaît l’association comme établissement d’utilité publique

Un bulletin trimestriel devenu Revue drômoise

Pour centraliser et publier les travaux des membres de la société, est aussitôt créé le « Bulletin de la société départementale d’archéologie et de statistique de la Drôme ».

Ce titre pompeux a perduré jusqu’en 1976, date à laquelle Robert Ferrier, qui a présidé la société de 1976 à 1997 1, le remplace par Revue drômoise, à la fois d’acception plus large et plus mémorisable.

Depuis bientôt 160 ans, les livraisons trimestrielles constituent une collection d’une rare richesse.

On se reportera avec profit à l’article que Bernard-Marie Despesse a consacré au passé de la Revue drômoise, dans le numéro 500, en juin 2001, pour découvrir la liste des quelque 540 auteurs alors recensés et son évolution éditoriale et graphique. Les illustrations s’imposaient dès 1982 et un nouveau format était adopté en 1999, encore modifié en 2012. Quatre ans plus tard, à l’occasion du cent-cinquantième anniversaire de la revue, le graphisme en est aussi modifié et la couleur remplace le noir et blanc, en particulier des illustrations.

Désormais, à chaque livraison, sauf exceptions, la Revue drômoise propose un Dossier à thème central traité par plusieurs auteurs, une partie Recherche sur des sujets variés et une troisième partie Varia consacrée à des comptes-rendus de lecture, d’annonces d’exposition ou de conférences.

On peut lire l’intégralité des livraisons de 1866 à 1942 sur le site de Gallica. On trouve aussi la collection entière aux Archives départementales de la Drôme, 14, rue de la Manutention à Valence (dir. Benoît Charenton) et aux Archives communales et communautaires de Valence, 26, place Latour-Maubourg (dir. Julien Mathieu).

En 1999, la Société départementale d’archéologie et de statistique de la Drôme est devenue Société d’archéologie, d’histoire et de géographie de la Drôme. Cette appellation, convenons-en, est obsolète. Le terme société suppose, pour adhérer, un parrainage, abandonné depuis près de trente ans ; l’archéologie est peu traitée, faute de contributeurs, et la géographie n’y a plus guère sa place.

L’association, puisqu’il s’agit bien de cela, n’organise plus de conférences comme elle l’a longtemps fait une fois par trimestre le jeudi afin de permettre aux enseignants d’y participer. En revanche, elle collabore avec les Archives départementales de la Drôme qui proposent des conférences selon un cycle trimestriel à thème. Elle a longtemps proposé à ses adhérents des sorties de découverte de sites historiques, archéologiques ou de culture. Cette activité a été (provisoirement ?) mise en sommeil avec l’espoir qu’un volontaire se manifeste pour renouer avec cette tradition.

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1/ Il succédait à Jacques de Font-Réaulx. Philippe Bouchardeau lui a succédé jusqu’en mars 2013.
2/ L’essentiel de ces notes a été publié dans Études drômoises n° 67, octobre 2016, p. 20-21, sous la signature d’Alain Balsan et Jean-Noël Couriol, alors co-présidents.